Il y a quelques semaines, H7 accueillait la 2e session de sa série d’événements “hors-séries”, dédiée à la levée de fonds, en partenariat avec iii-Financements. Après un 1er volet consacré au business model, cette 2e rencontre s’est focalisée sur la place de la tech dans une stratégie de financement. Voici cinq enseignements principaux donnés par nos intervenants : Hugo Dupré – cofondateur de CO-CTO – et Sylvain Zimmer – CTO de la Suite Territoriale, Entrepreneur & Business Angel.
1. La tech doit raconter une stratégie, pas juste une stack
Les investisseurs ne cherchent pas une technologie brillante, mais une technologie cohérente avec le stade de développement et les ambitions de la start-up. Sur-ingénierie ou absence d’évolutivité peuvent faire fuir. Le bon réflexe ? Expliquer les choix techniques (même le no-code !) et montrer comment la tech soutient le produit, le marché et la scalabilité. “Ce que les investisseurs attendent, c’est une vision technique compréhensible, avec des choix assumés, justifiés et cohérents.” expliquent nos intervenants.
2. La dette technique n’est pas honteuse, mais elle doit être maîtrisée
La dette technique fait partie de l’histoire de toute start-up. Elle n’est pas rédhibitoire, tant qu’elle est consciente, mesurée et justifiée. Elle peut même être un choix stratégique pour aller vite, à condition de prévoir de la rembourser. Ce qui rassure ? Une équipe capable d’en parler sans tabou, avec un plan d’action clair.
3. Pas besoin d’être CTO pour lever des fonds (mais il faut un plan)
Un fondateur ou une fondatrice non spécialiste de la tech peut tout à fait réussir une levée. Mais il faut montrer une trajectoire solide : un MVP fonctionnel, un usage client réel, et une feuille de route crédible vers l’intégration d’un CTO ou d’un responsable produit/tech. Certains investisseurs exigent un CTO associé, mais des indicateurs business solides peuvent compenser cette absence.
4. La transparence et la documentation technique sont vos meilleurs alliés
Rien ne rassure plus un investisseur qu’une startup qui sait ce qu’elle fait. Avoir une documentation à jour, des schémas d’architecture lisibles, une vision partagée entre produit et tech : tout cela est perçu comme un gage de maturité. Et cela facilite aussi l’intégration de nouveaux profils dans l’équipe.
5. Optez pour une « boring tech » quand c’est possible
Le choix de nouvelles technologies ou tendances peut être perçu comme un risque inutile. Sauf si cela apporte une vraie valeur différenciante, mieux vaut favoriser des solutions éprouvées, bien documentées et faciles à recruter. C’est ce qu’on appelle la “boring tech” : fiable, connue, et rassurante. ”Parfois, la meilleure stack est celle qui n’éblouit personne, mais que tout le monde comprend.” concluent nos intervenants.
Rendez-vous à la prochaine session
Cette deuxième session de hors-séries confirme une chose : la tech ne se vend pas toute seule. Elle doit s’intégrer dans une vision stratégique claire, être documentée, assumée, et alignée avec les objectifs de croissance. Que vous soyez CTO, CPO ou fondateur non-tech, les investisseurs attendent une chose : de la clarté, du pragmatisme et une capacité à naviguer entre vitesse d’exécution et scalabilité.
Prochaine étape ? La troisième session de hors-séries : comprendre les aspects légaux et fiscaux pour sécuriser son financement et son développement (date à venir). Pour vous tenir informé.e, remplissez le formulaire.