Valorisation, communauté, IA : 5 apprentissages de zero to one impact

3 septembre 2024
Actualités H7

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Anthony Babkine (Diversidays), Fatma Chouaieb (Hello Charly), Jean Guo (Konexio) ont partagé leurs apprentissages sur la scène de zero to one impact, dans le cadre des Universités d’Été de l’Économie de Demain du Mouvement Impact France.

“Les entreprises qui gagneront demain sont celles qui intégreront la transition écologique”. C’est la déclaration que nous retenons de la première édition de zero to one impact. Pendant une matinée, les 3000 participants ont pu découvrir les parcours, les apprentissages et les passages de 0 à 1 d’entrepreneurs engagés pour l’intérêt général. 

L’impact doit être un critère de valorisation des start-up

À l’instar des licornes de la tech, les licornes à impact présentent une innovation de rupture et existent depuis moins de 10 ans. À l’inverse, elles permettent de générer 50 millions de coûts évités par an pour la société (écologique, social ou sociétal).

Avec 32 000 emplois créés et 10 milliards d’euros levés, les start-up à impact françaises – comme Phenix, Simplon, ou encore Quai Liberté – démontrent qu’il est possible de construire un modèle qui allie impact et performance économique. 

Pourtant, cette idée laisse encore perplexes certains, y compris parmi les investisseurs. D’ici 2030, le Mouvement Impact France espère que sur les 100 licornes françaises, 10 d’entre elles seront des licornes à impact. “Mais tant que la valorisation ne se fera que sur des critères financiers et que l’impact sera considéré comme un plus, ça ne changera pas.” explique Fatma Chouaieb. Pour cela, il est important que tous les acteurs soient sensibilisés, et qu’ils embarquent, avec la même conviction que ceux qui la portent.

La tech ne sera ni plus ni moins écologique que nous le serons nous-même

Si le numérique était un pays, d’ici 2030, il serait le 3e plus gros émetteur de CO2 derrière la Chine et les États-Unis. 

Pour les entreprises, la sobriété numérique a un double impact : premièrement, elle leur permet de réduire les coûts, notamment liés aux matériels – informatique, téléphonique, de stockage -, mais également d’ancrer leurs valeurs au travers d’actes concrets au service de la marque employeur.

“C’est beaucoup plus facile d’engager ses collaborateurs quand on parle d’environnement que quand on parle de financement ou de budget. Les dirigeants doivent comprendre que l’environnement est une cause qui touche les salariés, on voit d’ailleurs des initiatives émerger de collectifs de collaborateurs, qui sont ensuite repris par les managers” explique Julien Rouzé.

Les chiffres démontrent par ailleurs que les salariés sont de plus en plus intéressés par les entreprises qui prônent des valeurs écologiques et sociales en accord avec les enjeux actuels. En 2023, deux français sur trois prennent en compte la politique RSE d’une entreprise avant de répondre à une offre d’emploi. De plus, selon une étude du syndicat Numeum, les start-up greentech sont celles qui ont créé le plus d’emplois au sein de la French Tech au premier semestre 2024.

Construire une communauté amplifie l’impact

Depuis sa création en 2020, la néobanque verte Green-Got base sa stratégie de communication sur la communauté comme pilier de sa croissance. 

Quatre ans plus tard, Green-Got compte 98 000 abonnés sur sa page entreprise et ses fondateurs, Maud Caillaux et Andréa Ganovelli, fédèrent plus de 130 000 abonnés en cumulé sur leurs comptes respectifs. “À nos débuts, on n’avait pas de budget, pas de réseau, on devait trouver une bonne stratégie d’acquisition. On s’est alors dit qu’on allait faire tout ce que les banques traditionnelles ne font pas en termes de communication” explique Andréa Ganovelli lors de la conférence “Fédérer une communauté pour déployer son impact”.  

Très vite, les deux cofondateurs s’accordent : la communauté et la transparence seront leurs piliers. “On a choisi la méthode “build-in-public”, c’est la transparence pour humaniser une marque, car aujourd’hui, les gens suivent des personnes et des histoires plus que des entreprises.” explique le cofondateur. 

Cette stratégie a fait ses preuves pour la jeune entreprise, sur un marché ultra-concurrentiel, face à des géants de la banque en place depuis des décennies. Quatre an plus tard Green-Got compte 40 000 utilisateurs actifs, 100 millions d’euros de transaction et 25 millions d’euros investis dans la transition environnementale. “Nos clients sont nos ambassadeurs. Aujourd’hui, 60 % de nos nouveaux clients ont utilisé un code de parrainage, et nos coûts d’acquisition sont 20 à 25 % plus bas que nos concurrents”. 

La santé mentale concerne (aussi) l’entreprise

Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la santé mentale est “un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive, et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté”. Un sujet de plus en plus médiatisé alors que, selon l’institut de veille sanitaire, 480 000 personnes seraient en détresse psychologique au travail.

Si certains se questionnent sur le rôle de l’entreprise dans la santé mentale des salariés, nous savons aujourd’hui, qu’investir sur le bien-être au travail est bénéfique pour l’employeur. 

Selon moka.care – solution pour la santé mentale en entreprise – le coût d’un burn-out est évalué à 30 000 euros et 1 personne sur 2 quitte son poste pour des motifs liés au management. “Le manager n’a pas vocation à devenir un psychologue. Néanmoins, on peut les outiller et les former pour permettre à chacun de repérer les signaux faibles” explique Guillaume d’Ayguesvives, cofondateur de la solution, lors de la conférence “santé mentale : mettre fin au tabou en entreprise” 

Parmi les bonnes pratiques à mettre en place, Guillaume d’Ayguesvives insiste sur la sécurité psychologique, un climat de confiance au sein duquel les collaborateurs se sentent libres de s’exprimer librement. “Les managers doivent faire comprendre à leurs équipes qu’ils peuvent partager leurs idées, exprimer des points de désaccord, mais aussi faire des erreurs” conclue-t-il.

Nous devons éviter la fracture (IA) dans la fracture (numérique) 

En mars dernier, suite à la Maddy Keynote 2024, nous expliquions que “avec l’avènement de ChatGPT ou MistralAi, nous assistons à une transformation profonde des pratiques dans le monde du travail”

Malgré toutes les opportunités inhérentes à l’IA, quid des personnes éloignées du numérique ? Pour Jean Guo, cofondatrice et présidente de Konexio, l’IA peut représenter un danger pour l’inclusion numérique et creuser des inégalités de compétences déjà existantes. Rappelons que pour l’heure, 31,5 % de la population française reste encore éloignée du numérique. 

Ainsi, pour une IA plus inclusive, deux piliers sont nécessaires : 

La formation, tout d’abord, pour évoluer à nos postes, saisir des opportunités ou en voir d’autres se présenter. “L’IA et tous ses bénéfices ne seront utiles que si nous avons tous une prise de conscience sur le besoin en formation. En tant que professionnel, c’est une responsabilité de nous former, quel que soit notre poste, pour pouvoir se saisir de cette opportunité” expliquent les intervenants. “Nous avons constaté 160 % de croissance sur les formations à l’IA sur LinkedIn” complète Fabienne Arata-Camps, DG de LinkedIn France.

La force du collectif ensuite, pour permettre à tous les publics, y compris les personnes éloignées du numérique, de ne pas rater le tournant de l’IA, et par conséquent, éviter la fracture (IA) dans la fracture (numérique).


Merci au Mouvement Impact France pour cette première édition de zero to one impact dans le cadre des Universités d’Été de l’Économie de Demain. Cette initiative s’inscrit dans la continuité du partenariat entre nos deux structures. L’objectif : renforcer les liens entre les start-up et les pionniers de l’innovation écologique et sociale et soutenir la pérennité des projets à impact. 

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Selena Miniscalco
Chargée de Communication

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