Neopolis : 2,5 millions pour transformer le monde en un plateau de jeu géant

9 septembre 2021
Portraits

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La Belle Histoire est une série d’articles qui met en avant des entrepreneurs et leurs équipes en partant de là où tout a commencé. Ils vous partagent les étapes par lesquelles ils sont passés. La suite ? Ils sont encore en train de l’écrire.

La belle histoire de Neopolis débute à l’été 2018. Roland et Ben sont installés en terrasse, une bière à la main. Le contact passe bien entre les deux hommes qui ont en commun le besoin, quasi viscéral, de créer des choses.

Ben Kaltenbaek est passionné d’entrepreneuriat depuis longtemps et fait son alternance en start-up en développant des side-project avec son ami de longue date Lucas Odion. Roland Lamidieu est diplômé de Centrale Lyon et développe des applications mobiles.

La génèse

Au lendemain de leur rencontre, Roland décolle pour l’Australie, tous deux décident de rester en contact. Bien installé, le jeune ingénieur tient sa parole et propose à Ben un premier challenge : lancer le plus d’applications possibles dans un temps réduit. Ben accepte et intègre Lucas. Passé par Havas et Natixis, ses compétences organisationnelles et son pragmatisme sont précieux et complémentaires. Preuve en est : trois apps voient rapidement le jour dont un jeu d’anecdotes historiques qui comptabilise plusieurs milliers d’utilisateurs. L’équipe est fondée. 

Quelques semaines plus tard, les trois amis se rejoignent à Bangkok pour des vacances aux airs de séminaire. Le soir venu, sur le toit de l’hôtel, ils réfléchissent à lancer une application plus ambitieuse que les précédentes. Entourés par les gratte-ciels, ils rêvent de développer un monopoly géant où chacun est propriétaire des bâtiments du monde réel. L’idée est trouvée. 

L’épopée

C’est le début de Neopolis, un jeu mobile à la croisée de leurs passions. Roland est un gamer né, Lucas est incollable sur les jeux de sociétés et Ben est l’un des premiers joueurs lyonnais de Pokemon Go pour lequel il organisait des rassemblements. 

De retour en France, le trio se met en ordre de bataille. La première étape consiste à valider le concept grâce à une vidéo présentant la mécanique du jeu sur Lyon. L’objectif est atteint avec plus de 200 000 vues, des articles dans la presse locale mais surtout 2 000 pré-inscrits. Leur arrivée à H7 en avril 2019 officialise leur volonté d’accélérer, pour eux mais aussi pour leurs proches. “La première fois que ma mère est venue à H7, elle a réalisé que c’était du sérieux” se souvient Ben.

C’est le moment parfait pour lancer un premier prototype sur Lyon qui fédère une communauté hyper active qui peut marcher des kilomètres pour collecter des neocoins, la monnaie permettant d’acheter des bâtiments dans le jeu mobile. Ben et Roland, bientôt rejoints par Lucas dès la fin de son alternance entre Paris et Marseille, avancent à la vitesse d’un TGV. Ils apprennent, sont entourés à H7 de “gens positifs et talentueux” et brisent la fameuse solitude de l’entrepreneur.

Validation du concept et positionnement

Au fil des itérations, la viralité laisse place à une croissance maîtrisée où ils se doivent d’être bons sur l’acquisition et la rétention. Leur vision est claire : le jeu vidéo est le réseau social par excellence, là où la course aux likes n’a pas lieu d’être. Les interactions sociales y sont constantes, sincères et naturelles. A l’image du concert du rappeur américain Travis Scott organisé sur Fortnite en avril 2020 réunissant plus de 27,7 millions de joueurs, Neopolis développe une véritable passerelle entre le monde réel et digital. “En ajoutant une surcouche au réel, on rend le monde extérieur plus fun et on libère la créativité” souligne Ben. 

Les trois fondateurs accèdent rapidement aux niveaux suivants en lançant officiellement le jeu en octobre 2019 avec 30 000 utilisateurs et en clôturant une première partie de leur levée de fonds pour recruter et refondre l’architecture. En ce début d’année 2020, ils accueillent quatre talents pour accélérer la monétisation et améliorer le produit. Les résultats sont au rendez-vous et les bonnes nouvelles, plus improbables les unes que les autres, s’enchaînent.

Jean-Luc Reichmann pose une question sur Neopolis dans son émission Les douzes coups de midi et les serveurs tiennent bon. Les aficionados du jeu mobile partagent leur engouement en réalisant des tutos sur Youtube ou en racontant des anecdotes. Il y a ce joueur qui rentre dans sa famille chaque fin de mois en privilégiant le train pour pouvoir collecter sereinement des neocoins. Il y a également ce père de famille qui confie son téléphone à sa fille lors de chaque trajet en voiture.

La suite

Si la crise sanitaire a rebattu les cartes, elle n’a cependant pas mis fin à la partie. Bien au contraire. Un an est désormais passé et les différentes montées en version viennent enrichir l’expérience de jeu. “Nous souhaitons ainsi faire de Neopolis un lieu de vie. En ajoutant des événements du monde réel tel que la Fête des Lumières, les missions que poursuivent les joueurs évolueront rappelle Ben Kaltenbaek. Pour rencontrer le grand public et poursuivre son lancement à l’international, Neopolis voit désormais plus grand que les buildings qui entouraient le trio à Bangkok trois ans auparavant. Cela passe notamment par la prise de nouveaux locaux de 230m2 au centre de Lyon et une belle levée de fonds de 2,5M€.

Ils quittent donc le lieu de vie de H7 mais restent membres d’une communauté dont ils ont été les pionniers. “Et puis il y a encore des chances que je reste propriétaire de H7” conclut Ben en riant. De H7 ? “Oui sur Neopolis. Les enchères explosent !”.

Mise à jour, août 2023 : les dernières actualités de Neopolis

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Sana Chennoufi
Responsable Communication

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