Découvrez les cinq conseils de Sixte de Vauplane, cofondateur de Animaj, pour entreprendre dans une industrie en pleine transformation de l’IA : l’animation.
Dans l’univers du divertissement, créer un acteur capable de rivaliser avec les géants historiques tout en intégrant les dernières innovations technologiques relève du défi. C’est pourtant le pari entrepris par Sixte de Vauplane, fondateur de Animaj, un studio d’animation qui place l’intelligence artificielle au cœur de sa stratégie.
À l’occasion de son passage à zero to one, il partage cinq conseils concrets à destination des entrepreneurs qui souhaitent innover dans des secteurs en mutation rapide, tout en construisant une entreprise durablement pertinente.
Retrouvez plus de conseils sur l’entrepreneuriat dans le podcast zero to one
1. Créer une entreprise qui a du sens pour soi
Après la vente de sa première entreprise, Nestor, Sixte de Vauplane a choisi un nouveau projet entrepreneurial en lien direct avec ses enfants. Il souhaitait créer un contenu qu’ils puissent comprendre, apprécier, et qui puisse créer du lien.
« Quand tu lances une boîte, tu y mets tes tripes. Il faut absolument que tu puisses être passionné pour les cinq, dix, quinze, vingt prochaines années. » explique le cofondateur.
Pour durer dans l’entrepreneuriat, il recommande de construire une activité alignée avec ses convictions profondes et ses motivations personnelles.
2. Devenir expert d’un nouveau secteur, même sans bagage initial
Avant de lancer Animaj, Sixte ne connaissait pas l’industrie de l’animation. Il a donc choisi de s’y plonger intégralement en multipliant lectures, rencontres, formations et tests logiciels.
« J’ai dit à chaque rendez-vous : je ne connais rien, donc pars du principe que je vais poser des questions complètement stupides. » explique-t-il.
Son approche montre qu’il est possible de devenir un acteur crédible d’un secteur inconnu à condition d’y investir du temps, de la rigueur et de la curiosité.
3. Mettre l’IA au service des créatifs, pas l’inverse
Animaj s’appuie sur des outils d’intelligence artificielle pour automatiser une partie de la fabrication des dessins animés, mais sans jamais supprimer l’intervention humaine à des étapes clés.
« On a de l’humain au début, on a de l’humain à la fin. C’est ce qui nous permet de garantir la vision créative et les standards de qualité. »
L’enseignement principal : utiliser la technologie comme levier, sans compromettre la qualité ni la valeur artistique du produit.
4. Penser “audience first” et distribuer là où les gens sont
Alors que de nombreux studios continuent de produire prioritairement pour la télévision, Animaj a fait le choix de concevoir ses contenus d’abord pour YouTube, plateforme dominante chez les enfants de 3 à 11 ans.
« YouTube, c’est devenu la nouvelle télé. Si personne ne regarde tes dessins animés, ça ne sert à rien de les produire. »
Comprendre les nouveaux comportements de consommation permet de bâtir une stratégie de diffusion plus efficace et connectée aux usages contemporains.
5. Valoriser les spécificités culturelles locales
Dans une industrie traditionnellement dominée par les franchises nord-américaines, Animaj adopte une stratégie inverse : investir dans des marques culturelles fortes à l’échelle locale, et les développer à l’international.
« Un enfant au Brésil ne veut pas voir les mêmes contenus qu’un enfant en Corée. »
Le monde n’a jamais été aussi globalisé, mais l’approche “one size fits all” ne fonctionne plus. L’avenir appartient aux marques multi-locales.
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Dans le nouvel épisode du podcast zero to one, Sixte de Vauplane – cofondateur de Animaj – nous parle de :
- Révolutionner l’animation grâce à l’intelligence artificielle, sans sacrifier la créativité
- Construire un modèle « YouTube-first » adapté aux usages réels des enfants
- Créer une nouvelle génération de franchises pour enfants