Créer une entreprise qui démocratise l’accès à l’éducation, c’est le défi relevé par Mathieu Nebra, cofondateur d’OpenClassrooms, plateforme pionnière de la formation en ligne. À l’occasion de son passage dans le podcast zero to one, il partage cinq enseignements clés pour les entrepreneurs qui veulent construire des projets à impact, durables et résiliants dans l’univers de la EdTech.
Retrouvez plus de conseils sur l’entrepreneuriat dans le podcast zero to one
01. Ne pas attendre d’être prêt pour se lancer
Mathieu Nebra commence son aventure entrepreneuriale à 13 ans, en lançant un site web destiné aux débutants, frustré par l’absence de contenus pédagogiques accessibles.
« Je me suis forcé à sortir un truc, même si c’était pourri. C’était la meilleure façon d’apprendre et c’est comme ça que OpenClassrooms a débuté et s’est amélioré »
Le conseil : il ne faut pas attendre d’être “bon” ou “légitime” pour créer. C’est en testant, en osant publier ses premières idées — même imparfaites — qu’on progresse réellement. L’itération, plus que la perfection, est clé.
02. S’associer pour ne pas entreprendre seul
Le passage d’un projet personnel à une entreprise structurée s’est fait avec l’arrivée de Pierre Dubuc, aujourd’hui cofondateur d’OpenClassrooms.
« Je me suis motivé avec un des principaux développeurs du site avec qui j’ai commencé à collaborer à distance, Pierre Dubuc, qui est devenu mon associé. »
Entreprendre à deux ou à plusieurs permet de confronter les idées, d’amortir les moments de doute, et surtout de partager la charge mentale. Le bon binôme peut faire toute la différence.
03. Ne pas sous-estimer l’importance du nom et du branding
Changer le nom “Site du Zéro” en “OpenClassrooms” a été une décision stratégique pour préparer l’internationalisation.
“Le nom de ta boîte, tu vas le prononcer plein de fois, ne serait-ce qu’au téléphone avec les commerciaux”.
Un bon nom de marque est cohérent, prononçable et évolutif. Il doit s’adapter à votre vision long terme, notamment si vous avez des ambitions à l’international.
04. S’immerger dans les marchés étrangers pour bien les comprendre
L’expansion internationale d’OpenClassrooms a apporté son lot de leçons. La plus essentielle selon lui : il faut vivre sur place pour vraiment saisir les nuances culturelles.
« Il faut que l’un des fondateurs aille habiter sur place […] Tu ne peux pas prétendre connaître un pays parce que tu parles la langue. Il y a beaucoup de choses dont tu te rends compte en parlant avec les gens et donc ton positionnement marketing, il est forcément un peu différent quand tu comprends toutes ces nuances. »
Le conseil s’applique à toutes les start-up qui souhaitent s’implanter à l’étranger. Il faut incarner la présence locale pour adapter le produit, le message, et surtout comprendre les codes implicites.
05. Accepter que l’entrepreneuriat est (surtout) une gestion du chaos
Derrière les succès visibles se cache une réalité bien plus rugueuse : celle d’un quotidien fait de problèmes à résoudre, d’incertitudes à absorber et de décisions difficiles à prendre.
« La vie entrepreneuriale, c’est loin d’être un long fleuve tranquille. De ma perspective, c’est peut-être 99 % du temps, c’est gérer de la merde. Et si ça t’arrives, tu le prends avec le sourire, tu traites et tu filtres. »
Le message est clair : il faut être prêt à encaisser, sans se décourager. La résilience, la capacité à garder la tête froide dans la tempête, est ce qui distingue les entrepreneurs qui durent.
Envie d’en savoir plus ? Découvrez tous les conseils de Mathieu Nebra dans le nouvel épisode du podcast zero to one.
Dans cet épisode :
- Comment une frustration personnelle peut devenir un projet d’utilité publique
- Pourquoi l’entrepreneuriat, c’est avant tout apprendre à encaisser l’incertitude
- En quoi la capacité d’adaptation est la compétence-clé dans un monde bouleversé par l’IA