Stanislas Niox-Château – cofondateur et CEO de Doctolib, Maya Noel – CEO de France Digitale, Anthony Babkine – fondateur de Diversidays : entrepreneurs, corporates et C-levels se sont donnés rendez-vous à la Maddy Keynote 2024.
Voici les apprentissages que nous avons retenu de l’événement consacré à l’économie du futur.
L’IA au service de l’emploi ?
La conférence : Comment l’IA redessine les frontières du monde du travail ?
Avec Cédric O – Ancien Secrétaire d’État au Numérique, co-founding advisor de Mistral AI et Board Member d’Artefact. Éléonore Crespo – Cofondatrice et CEO de Pigment. Cyrille Vincey – Partner de Bain & Company.
Animé par Louis Carle – Cofondateur et CEO de Maddyness
Avec l’avènement des LLM (Large Language Model) comme ChatGPT ou MistralAI, nous assistons à une transformation profonde des pratiques dans le monde du travail. Si la transition digitale a mis plus de 25 ans à s’opérer, l’arrivée à maturité des technologies d’intelligence artificielle a poussé les entreprises à se questionner, s’adapter – et pour les plus agiles transformer leurs processus – en seulement quelques mois.
Parmi les industries les plus impactées sur le court-terme se trouvent la finance, la grande distribution, l’investissement ou encore les métiers de services. Si certains emplois vont être amenés à évoluer ou disparaître, les experts semblent s’accorder sur le fait que de nouveaux métiers verront le jour grâce à l’IA. Ces avancées doivent permettre d’automatiser certaines tâches à faible valeur ajoutée pour l’individu. La conduite du changement sera indispensable.
L’intelligence artificielle va non seulement permettre de créer de l’emploi, mais elle va également bénéficier à l’homme. De surcroît, les pratiques RH vont être bousculées, aussi bien sur la partie recrutement, que sur l’évolution des métiers et les nouvelles méthodes de formation des talents.
Les questionnements sont encore nombreux et l’avenir est incertain quant à l’adoption de cette technologie. Néanmoins les entreprises peuvent s’appuyer sur leurs expériences passées – révolution digitale, tournant numérique – pour dupliquer les apprentissages et s’adapter au mieux.
Les start-up doivent lever des fonds pour grandir et non survivre
La conférence : Comment entreprendre dans un monde “sans argent” ?
Avec Quentin Jonas – Managing Director de PSG Equity. Virginie Lazes – Associée Gérante de Rothschild & Co. Jérôme Commerçon – Associé Partner de Scotte Partners
Animé par Sophie Levy-Ayoun – Head of Editorial de Maddyness
Les années 2021 et 2022 sont des OVNIs dans le monde de l’investissement. Elles ont laissé place à une année 2023 sous le signe de la récession. Elle a été marquée par une baisse de 38 % des investissements par rapport à l’année précédente avec un ticket moyen moins élevés et des tours de tables élevés de plus en plus rares. Pourtant, l’argent est là. De nouveaux acteurs, comme les family office, les business angels professionnels ou les clubs d’investisseurs à l’instar de Blast, font leur apparition sur le marché.
Qu’est-ce qui a changé ? A la suite de deux années de providence, les fonds d’investissement considèrent avec attention certains fondamentaux à savoir le chiffre d’affaires, le business model et l’indice de rentabilité.
Évidemment, certains secteurs sont plus attractifs, à l’instar des GreenTech, DeepTech – + 38 % d’investissement en 2023 – ou encore SpaceTech. Mais en 2024, il ne suffit plus seulement d’être en croissance : il faut être rentable. “Si on veut développer un écosystème tech français fort, les start-up doivent lever des fonds au profit de la croissance, par pour survivre.” explique Virginie Lazes, Associée-Gérante chez Rothschild&Co.
Les CEOs ne sont pas des êtres surhumains
La conférence : Entreprendre, quelle réalité derrière le poste de CEO ?
Avec Maya Noël – Directrice Générale de France Digitale. Guillaume Pépy – Président de Initiative France. Damien Morin – Fondateur et CEO de Mobile Club
Animé par Étienne Portais – Cofondateur de Maddyness.
Entre 2020 et 2021, les créations d’entreprises ont augmenté de plus de 30 %. Le challenge, l’indépendance et la quête de sens sont souvent cités dans les raisons qui poussent les Français à se lancer dans l’entrepreneuriat.
Pourtant, une fois lancé, les désillusions peuvent être brutales. Au quotidien, le CEO subit une pression forte, ne gagne pas toujours bien sa vie par rapport au temps passé et à la prise de risque, et doit trouver le juste équilibre entre convictions personnelles et réalité du monde des affaires.
Si la figure de l’entrepreneur a été valorisée au cours de ces dix dernières années, ces 10 dernières années, il est important de se souvenir que les CEO ne sont pas des surhommes et ne doivent pas l’être.
“À vouloir être partout, on se ruine la santé. Le rôle principal du CEO est d’être équilibré, d’œuvrer pour l’équilibre de tous les membres du COMEX. Il doit ainsi s’assurer que cet équilibre ruisselle à l’intérieur des équipes.” explique Maya Noël, Directrice Générale de France Digitale.
Values is value (les valeurs ont de la valeur)
La conférence : Entreprendre, quelle réalité derrière le poste de CEO ?
Avec Maya Noël – Directrice Générale de France Digitale. Guillaume Pépy – Président de Initiative France. Damien Morin – Fondateur et CEO de Mobile Club
Animé par Étienne Portais – Cofondateur de Maddyness.
Le rôle du CEO évolue en permanence, au fil des étapes franchies et de la croissance de l’entreprise.
- Lors de la création, le CEO est le “doer in chief”. Il exécute toutes les missions, du sales au produit en passant par le support. Il vise ainsi à se développer et comprendre la réalité du terrain.
- Avec les premiers recrutements, le CEO devient un “company builder”. Il sort de l’exécutif pour se concentrer sur la croissance et le développement.
- Au moment de l’expansion, le CEO prend le rôle du capitaine d’industrie. Il mobilise donc ses ressources et apprentissages pour créer de nouvelles verticales business.
- Enfin, car l’entrepreneuriat est un métier de conviction, le CEO redonne : du temps, des conseils, pour jouer collectif. Xavier Niel, personnalité emblématique de l’entrepreneuriat français, est un modèle de l’état d’esprit “give-back” avec Station F, 42 ou encore Kima Ventures.
“Avec l’expérience, les entrepreneurs doivent penser à redonner. Sur le long terme, les gens qui portent des valeurs feront la différence. Values is value” expliquent Maya Noël, Guillaume Pépy et Damien Morin.
Pour vous inspirer et monter en compétences grâce aux retours d’expérience et apprentissages d’entrepreneurs et talents, nous vous donnons rendez-vous le 13 juin à H7 pour la 3e édition de zero to one