Incubateur WEB3 : trois mois après le lancement,les start-up présentent leurs solutions

30 janvier 2023
Web3

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Fruit du partenariat entre iExec et H7, la première édition de l’incubateur WEB3 lancé en octobre dernier arrive à mi-parcours. Pour les start-up lauréates, c’est ainsi l’occasion idéale de faire la démo de leurs solutions au grand public et partager leurs avancées. Découvrez les coulisses de l’incubateur WEB3 et du Demo day – l’événement de mi-parcours – racontées par Kelly Green, responsable du programme Web3 à H7.

Je m’appelle Kelly Green, j’ai rejoint l’équipe de H7 en août 2022. Je suis animée par la volonté d’aider les entrepreneurs et passionnée par la tech et ses applications. H7 est donc l’environnement idéal. Ma mission ? Accompagner le développement de l’incubateur WEB3 et les start-up lauréates dans leur passage à l’échelle. Let’s go !

Étape 1 : les qualifications 

Lors de mon arrivée, j’échange avec Julien Marbouty, Directeur de H7, et Francis Otshudi, Directeur des Solutions Entreprise d’iExec. Ils me partagent la raison d’être de l’incubateur : face à l’ascension de la blockchain et des technologies Web3, iExec et H7 se sont associés pour accompagner les entreprises naissantes dans le domaine, sur leurs enjeux techniques et le développement de leurs solutions.

Francis m’en apprend plus sur iExec. Leur technologie associe la blockchain et le calcul confidentiel, ce qui permet ainsi de créer un environnement de confiance et de rendre à chacun la maîtrise de ses ressources, en décidant qui peut y accéder. Spécialistes Web3, ils sont donc pionniers dans la blockchain depuis 2016 et les cas d’application de leur technologie sont très nombreux ! 

Je rencontre également Edouard Pogu, Responsable du développement commercial chez iExec et nous découvrons la feuille de route de l’incubateur WEB3. Au programme : des temps collectifs, des sessions d’inspiration, des permanences et des rencontres. Ma priorité est de fédérer des experts de choix afin de soutenir et accompagner les entrepreneurs dans leur développement.

Mais pas de programme sans start-up. Début septembre, c’est enfin le top départ de l’appel à candidatures. Après analyse des 25 dossiers reçus, les équipes iExec et H7 effectuent, par conséquent, la sélection. Le choix n’est pas évident, les candidatures sont qualitatives, mais nous privilégions la pertinence de l’innovation, la viabilité du business model et bien sûr, la faisabilité technique du projet. En octobre, les lauréats entrent enfin en scène ! 🎟️ 

Je rencontre d’abord l’équipe de Ziplo, avec Aurélie Drouvin et Clément Egger, qui ont remporté le premier prix du Hackathon de l’incubateur Web3 organisé par iExec et H7 en juin 2022. Ziplo est un outil souverain de transfert de fichiers et de protection de la propriété intellectuelle. C’est un projet avec une CEO, Aurélie, et une équipe solide de 4 personnes qui ont développé la plateforme en bootstrap. Aurélie est  déterminée : avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, elle a travaillé dans la politique. À ses côtés Clément, technophile depuis 1995. Ses connaissances sur le produit et le management apportent beaucoup à la communauté. 

Clément et Aurélie, fondateurs de Ziplo.

Viennent ensuite les premiers échanges avec Wearspaces porté par Ruben Attal et Alex Frêne. Leur ambition ? Créer un fashion hub immersif dans le Métavers. 

Ruben, CEO Wearspaces (gauche) et Alex, CTO Wearspaces (droite).

Ruben est un véritable leader : il sait comment embarquer. C’est d’ailleurs cet aspect de sa personnalité qui a convaincu Alex et trois autres cadors dans leurs domaines de le rejoindre sur le projet Wearspaces. 

Alex a sa boîte de réalité virtuelle depuis plusieurs années, donne des cours dans différentes écoles et son expertise technique n’est plus à prouver. La vision de Ruben le séduit, c’est le début de l’aventure. 

Enfin, je découvre LAfricaMobile porté par Malick Diouf. LAfricaMobile est la première plateforme de communication cloud multi-canal, multi-opérateurs et multi-pays d’Afrique de l’Ouest.

Malick Diouf, fondateur de LAfricaMobile.

Au début de l’incubateur WEB3, LAfricaMobile est déjà bien en place : 35 opérateurs travaillent avec la société, présente dans 17 pays d’Afrique. En rejoignant l’incubateur WEB3, Malick souhaite expérimenter de nouveaux modèles économiques, où les utilisateurs pourraient monétiser leurs données grâce à la blockchain. 

Malick ne s’arrête jamais. En plus de la gestion de sa société entre la France et le Sénégal et de l’incubateur WEB3, il valide en décembre dernier un diplôme de la prestigieuse université américaine Stanford.

Les projets sont très diversifiés ; les possibilités sont multiples. J’ai hâte de commencer !

Étape 2 : la ligne de départ

Octobre 2022 : l’incubateur démarre, et les premiers temps communautaires débutent. Les trois premiers mois sont riches en contenu. Le planning est chargé et le calendrier des start-up se remplit vite ! Pour leur apporter de la matière vertueuse pour leur développement, nous sommes aidés par de grandes pointures du milieu. 

En quelques mots : les start-up ont pu rencontrer des partenaires de H7. Elle se sont rendues visibles auprès de la Métropole de Lyon et des grandes entreprises de la Région Auvergne Rhône-Alpes. Elles ont recueilli des astuces pour favoriser l’adoption de leurs solutions Web3. Enfin, elles ont compris les étapes clés de la création d’une communauté dans le Web3. Certaines start-up ont même pu bénéficier des conseils de Jean-Marc Denis, Product Design Director à Meta. Son nom ne vous dit rien ? C’est pourtant lui qui a imaginé toute l’interface de Facebook Messenger, telle que vous l’utilisez aujourd’hui. 

Ce que nous retenons de ces trois premiers mois, c’est ce chiffre : les start-up ont pu bénéficier de 40 temps collectifs et individuels. Grâce à l’investissement de nos partenaires et intervenants, elles ont exploré des thématiques très variées, de la communication à l’UX, en passant par le juridique et la levée de fonds. Ces temps leur permettent de monter en compétences pour scaler leur business. Encore un grand merci à tous nos partenaires.

À l’approche des fêtes de fin d’année, les start-up restent concentrées. La date du Demo day est fixée au 26 janvier, il faut maintenant se préparer. Elles auront moins de 10 minutes pour présenter leur solution au public. La pression monte, et l’excitation aussi ! 

Étape 3 : dans les starting blocks

Janvier 2023 : à quelques semaines du Demo day, nous sommes boostés par l’enthousiasme du début d’année. Avec Edouard, nous proposons un temps d’échange aux start-up pour évaluer leurs objectifs et avancées à l’approche du grand jour. 

À J-15, les start-up font leurs derniers ajustements avant le grand départ et les rebondissements s’enchaînent.

Malick et son équipe de LAfricaMobile avancent sur la roadmap : l’interface est développée et il a besoin du soutien d’iExec sur la partie Blockchain. 

Aurélie et Clément de Ziplo développent de nouvelles fonctionnalités et migrent l’horodatage sur iExec, avec le soutien de Luis Carlos Castillo-Martinez, Application Support Engineer chez iExec.

Chez Wearspaces, Alex rencontre des difficultés sur la partie tech. Quinze jours avant le Demo day, l’équipe fait le pari de recommencer le développement de l’interface pour la rendre plus adaptée au web. En parallèle, Ruben travaille sur le développement commercial et noue des liens avec des maisons de luxe et des VCs. Côté Marketing, Alice (Directrice Marketing) conçoit le site web. Ils nous promettent d’ailleurs une surprise pour la grande soirée ! J’ai hâte de voir ça.

Les projets se consolident, le mois de janvier passe finalement à toute allure. Nous voici déjà donc à la veille de l’événement. Demain, les start-up de l’incubateur présenteront leurs solutions au public.

Étape 4 : rendez-vous au premier virage

9h00 [H-9] : C’est le grand jour. Je prends le temps de passer en revue le déroulé de la journée. Dans quelques heures, nous accueillerons une soixantaine de personnes.

12h00 [H-6] : Les start-up sont quasiment toutes arrivées à H7. Certains viennent de Paris, d’autres de Saint-Étienne. J’appelle d’ailleurs Talla, qui est encore dans l’avion en provenance de Dakar. L’excitation monte !

16h00 [H-2] : C’est l’heure de la répétition ! Objectif premier : se synchroniser, tester le matériel, vérifier les branchements pour les démo. Les câbles fonctionnent, les micros et les écrans aussi. Jusqu’ici tout va bien. 

18h00 [H-H] : Les portes de H7 sont enfin ouvertes, le public commence à arriver. Tout le monde se réunit autour d’un verre d’accueil et les premiers échanges se créent. La communauté Web3 de Lyon est très soudée. Nous retrouvons souvent des visages familiers d’un événement à un autre. Nous sommes ravis de voir que certains amateurs de blockchain sont fidèles au programme WEB3.

À 18h30, les lumières baissent, et les prises de paroles s’enchaînent : Julien Marbouty, Directeur de H7, et Gilles Fedak, CEO et cofondateur d’iExec, présentent le partenariat et reviennent sur les enjeux du Web3. Puis Francis Otshudi, Directeur Entreprise d’iExec, et moi-même présentons l’incubateur au public. 

Kelly Green, Start-up Manager à H7.

À 18h45, je débute l’animation de la conférence sur l’adoption du Web3. À mes côtés : Nelly Cornejo, Head of Adoption d’iExec, et Fabien Poggi, fondateur de Starton. Nelly évoque la courbe de l’adoption et le comportement des utilisateurs à l’arrivée d’un nouveau produit ou technologie. Fabien expose donc les freins à l’adoption du Web3 qu’il a pu observer lors de ses différentes expériences entrepreneuriales : la technique et l’éducation.

Fabien Poggi, fondateur de Starton, et Nelly Cornejo, Head of Adoption chez iExec.

Étape 5 : présentation des solutions

C’est LAfricaMobile qui ouvre donc le bal. Malick est un excellent orateur, son sourire est communicatif et la salle l’écoute avec beaucoup d’attention. Il commence par présenter sa société. LAfricaMobile propose aux entreprises une solution de communication et marketing simple, grâce au SMS. D’ici 2025, 1 milliard de personnes auront un téléphone portable en Afrique et 90 % d’entre eux seront en prépayé.

De gauche à droite : Malick Diouf, Fondateur LAfricaMobile, et Talla Djite, Operations Manager LAfricaMobile.

Le fonctionnement est simple : les utilisateurs de LAfricaMobile partagent des données via un formulaire en ligne, données qui sont ensuite partagées avec des entreprises pour de l’envoi de SMS publicitaires ciblés. Les utilisateurs peuvent ainsi choisir la fréquence de réception et les thématiques publicitaires. En échange, ils reçoivent du crédit téléphonique gratuit. Avec 1 SMS, l’utilisateur récupère par exemple 30 minutes d’appel téléphonique. 

La sécurité et le contrôle des données est primordial. La volonté de LAfricaMobile est de démocratiser le crédit téléphonique en permettant aux utilisateurs de garder le contrôle total de leurs données et de l’usage qui en est fait. Cette sécurité des données est garantie par la technologie d’iExec, qui a beaucoup travaillé avec Malick et son équipe.

Malick invite Talla, Operations Manager, à le rejoindre sur scène pour présenter la plateforme du point de vue de l’utilisateur. L’interface est très facile d’accès, le formulaire à remplir également. Grâce à cette interface, les utilisateurs peuvent retrouver l’ensemble des données qu’ils ont partagé et modifier leurs préférences marketing. Malick et Talla sont très complémentaires, les échanges sont fluides. Après la démo, ils cèdent donc la place à Aurélie de Ziplo. 

Aurélie arrive sur scène. Comme Malick, Aurélie commence par présenter Ziplo, un service souverain de transfert de fichier et de certification de propriété intellectuelle. L’équipe a mis en ligne la première version de l’outil en 2021, et travaille en ce moment sur la V3. 

Aurélie Drouvin, CEO Ziplo.

Aurélie nous montre la plateforme. Très simple d’utilisation, il suffit de glisser et déposer ses fichiers pour les envoyer ou les stocker. Ils seront gardés entre 3 et 15 ans, en fonction du choix de l’utilisateur. Chaque fichier qui passe par Ziplo possède donc une empreinte de fichier unique. Ainsi qu’un numéro de série et un horodatage pour garantir la propriété. L’horodatage est entièrement réalisé avec la blockchain d’iExec, assurant la transparence et l’infalsificabilité des opérations. Leurs valeurs : propriété, sécurité, souveraineté.

L’interface personnelle Ziplo.

Aurélie nous montre l’interface personnelle, sur laquelle les utilisateurs retrouvent l’historique de leurs transferts et de leurs dépôts. 

La blockchain facilite le processus Ziplo, qui est identique à celui d’un huissier. Les coûts sont très bas pour permettre ainsi aux utilisateurs de déposer souvent. 

Avant de passer le micro, Aurélie nous annonce quelques bonnes nouvelles. Depuis octobre, Ziplo possède “WebProof”, une extension Google Chrome. Elle permet de faire un dépôt via l’URL de la page et un screenshot. L’horodatage est quant à lui fait à partir du code et des ressources de la page. 

Autre bonne nouvelle, Ziplo vient de signer un partenariat avec un cabinet d’avocat, le 5ème cabinet indépendant français, pour la gestion de la propriété intellectuelle. Dans les prochaines étapes, l’équipe de Ziplo souhaite notamment permettre à chacun d’avoir son wallet de propriété intellectuelle.

Enfin, c’est au tour de Wearspaces de présenter ses avancées.

Ruben Attal, CEO de Wearspaces, et Alex Frêne, CTO de Wearspaces.

Le projet Wearspaces est né il y a un an. Ruben et Alex ont constaté que les nouvelles générations passent beaucoup de temps dans le Métavers. Pour 52 % des gamers, l’identité digitale, caractérisée par l’avatar, est même plus importante que l’identité physique.

Les maisons de luxe l’ont bien compris et souhaitent s’approprier le sujet. Cependant, l’expérience d’achat est très complexe à mettre en place. Les outils de communication sont très différents du Web2 et les marques ont du mal à onboarder leur communauté. 

Wearspaces propose donc aux marques et aux créateurs de créer des shop virtuels pour vendre des vêtements sous forme de NFT pour les avatars des utilisateurs. 

Ruben nous partage les valeurs de Wearspaces : 

  1. Proposer un environnement immersif pour ainsi permettre aux marques de dépasser le e-commerce et d’aller sur du virtual commerce.
  2. La notion de sociabilité : les avatars peuvent venir de plusieurs univers, mais les joueurs se retrouvent autour de leur marque préférée.
  3. Développer des outils simples : afin de favoriser l’engagement, les outils sont user-friendly, simples et sécurisés.
  4. Éco-friendly puisque Wearspaces a à cœur de développer ses technologies sur des blockchains écoresponsables. 

Alex prend donc le relais. Ce soir, ils nous présentent un aperçu d’une interface, terminée le matin même de l’événement ! Alex nous partage ainsi la représentation 3D des shops des marques. Il nous montre comment nous ballader et acheter dans le Métavers.

Capture d’écran de la démo en 3D de Wearspaces.

Après sa présentation, tout le monde veut tester ! Alex nous partage un QR Code, pour que chaque personne présente au Démo day puisse le rejoindre dans le shop. Des dizaines de personnes affluent !

Ça y est, toutes les solutions ont été présentées, place à l’apéro avec le public. We did it ! 

Moment de partage pendant le cockail, proposé après le Demo day.

Le bilan de ces trois premiers mois est finalement extrêmement positif, autant pour moi que pour les start-up. Les équipes m’impressionnent, et j’ai hâte de voir la suite ! 

C’est parti pour la dernière ligne droite : je vous retrouve donc en mars pour le bilan du programme 💛

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Kelly Green
Responsable du programme Web3 et 13M

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