Rencontrez les quatre lauréats de 13M, le premier accélérateur en faveur de l’inclusion numérique sur le territoire national par la Banque des Territoires, le Groupe SOS, H7 et Pulse.
Bonjour Arthur, peux-tu nous parler de toi ?
Je m’appelle Arthur, j’ai 21 ans et je suis le fondateur de SOStech. La mission de SOStech est de donner à tous les moyens de profiter des opportunités offertes par les nouvelles technologies. J’ai fondé la société à 18 ans, en parallèle de mon master Finance et Stratégie à Sciences Po Paris.
Quel est le concept de SOStech ?
SOStech est le partenaire des collectivités pour lutter contre la fracture numérique. Nous les accompagnons dans la mise en œuvre de solutions pour lutter contre l’exclusion numérique, former et accompagner les publics en difficulté. Nous pouvons par exemple intervenir auprès de résidences seniors, de missions locales, des municipalités et autres collectivités ou même auprès des particuliers.
Nous pensons que le numérique est un immense train dans lequel tout le monde doit monter pour gérer sa vie professionnelle, personnelle et administrative. SOStech occupe le rôle de chef de gare : nous nous assurons que tout le monde ait un ticket pour monter à bord et que personne ne reste à quai.
Comment t’es venue l’idée de fonder SOStech ?
L’entrepreneuriat est l’un des rares secteurs où la jeunesse n’est pas une barrière et j’avais vraiment envie de me lancer. L’idée m’est venue de mes grands-parents, pour qui le numérique est une réelle difficulté, et qui représentent parfaitement la cible que je souhaite atteindre.
Avant la création de SOStech, à chacune de mes visites chez ma grand-mère, j’étais occupé à résoudre les problèmes qu’elle rencontrait et à faire de la pédagogie autour du numérique. J’ai eu envie d’aider à plus grande échelle.
La fracture numérique s’est accentuée pendant la période du Covid. Pour les personnes en difficulté, la pandémie a eu des conséquences dramatiques sur la capacité à s’informer, à se soigner et sur les relations avec leurs proches. – entre autres.
Je pense que l’inclusion numérique est une problématique nationale, les acteurs publics doivent se saisir du sujet. Cependant, je pense également qu’ils doivent être accompagnés dans la mise en œuvre opérationnelle afin d’aider au mieux les bénéficiaires.
Quel accueil as-tu reçu de la part des collectivités et des acteurs publics ?
Les débuts ont été difficiles, j’étais jeune et j’avais très peu de compétences commerciales. J’ai décidé de me former, de travailler sur mon discours pour être plus à l’aise.
Au début de la pandémie, les collectivités ont pris conscience des difficultés et des enjeux dont je leur parlais. Malgré les initiatives existantes, le marché était loin d’être à maturité.
SOStech n’a jamais eu pour ambition de remplacer les solutions en place. Nous nous positionnons comme un acteur complémentaire de ces initiatives, comme avec “Les Conseillers Numériques”, un dispositif d’État qui accompagne les bénéficiaires dans leurs démarches numériques.
Lorsque j’ai eu la confiance des collectivités, tout a été plus simple. La ville de Courbevoie a été la première à me faire confiance en novembre 2020. Après un premier contact avec un élu, nous avons travaillé main dans la main pour développer un service d’assistance sur-mesure pour les habitants.
Quel est ton périmètre d’action ?
Je suis né à Paris et j’ai grandi à Courbevoie. Je suis très attaché au territoire, j’ai donc logiquement débuté en Ile-de-France avant de me déployer dans d’autres villes.
En 2022, suite à un appel d’offres du Centre-Val-de-Loire, nous avons entamé une grande tournée du numérique dans des communes de 500 à 3000 habitants. Comme une tournée de concert, nous avons parcouru les villes pour aider les personnes éloignées du numérique. Pendant 10 jours, avec 4 intervenants, nous avons effectué 12 étapes et accompagné plus de 400 personnes.
Depuis notre lancement en 2019, nous avons travaillé avec des communes, à l’instar de la ville de Courbevoie, des missions locales, comme à Nantes ou Roubaix, ou encore de grandes collectivités comme la Métropole de Lyon ou le département des Hauts-de-Seine.
Trois ans après le lancement, comment se compose l’équipe ?
L’équipe a beaucoup grandi récemment ! J’étais seul jusqu’en 2022 puis j’ai pris un premier alternant commercial – Alexis – qui est désormais salarié de l’entreprise. Quelques mois après, Romain, un second commercial, nous a rejoint pour aider Alexis dans la recherche de nouvelles opportunités.
Aujourd’hui, nous sommes six : deux commerciaux, deux formateurs numériques, une cheffe de projet numérique et moi. Nous avons également un réseau de formateurs au numérique qui nous permet d’être présents sur tout le territoire.
Qu’attends-tu du programme 13M ?
Nous sommes dans la phase où nous souhaitons passer à l’échelle. 13M correspond parfaitement à mes attentes avec de l’accompagnement collectif et individuel, une variété de contenus et un suivi d’activité très régulier.
Le format est flexible ce qui me permet d’optimiser mon temps et de passer le cap de façon fluide.
Que peut-on te souhaiter pour la suite ?
2022 a été une année de test. Pour 2023, nous souhaitons accélérer, accentuer notre impact et augmenter le nombre de bénéficiaires.
Côté opérationnel, nous souhaitons renforcer l’équipe et mener à bien une levée de fonds d’un million d’euros en janvier 2024.